Usages situés de la modernité. Repenser les récits de l’art depuis l’Afrique

Réponse attendue pour le 01/03/2023

Type de réponse Résumé

Type d’événement Journée d’étude

Coordinateurs

Dates de l’événement
  • Le

Lieu de l’événement INHA, Paris

Cette journée d’études propose de réfléchir aux usages multiples et situés du vocabulaire esthétique et discursif de la modernité, du moderne et du modernisme par les artistes, les critiques et les historiennes et historiens de l’art depuis le continent africain. Elle est conçue en écho à la publication d’un appel à contributions pour un futur numéro de la Revue d’Histoire Contemporaine de l’Afrique, à paraître en 2024 et intitulé « Usages situés de la modernité. Repenser les récits de l’art depuis l’Afrique, c. 1920-1980 ». La journée d’études prend appui sur l’argumentaire et la définition de travail qui y sont formulés pour saisir l’art dit moderne en contexte africain. Une catégorie critique et dynamique qui peut être performée ou imposée, et s’articule à un espace-temps qui précède le champ de l’art contemporain. Et une catégorie aux chronologies mouvantes et instables, généralement comprises entre les années 1920 et 1980.

Ces décennies sont un moment important de révolutions esthétiques et techniques, en partie nées de situations de contact, qui voient émerger et se former des scènes et des styles singuliers longtemps minorés par la discipline histoire de l’art. Si les acteurs et actrices des études culturelles, postcoloniales et subalternes (parmi d’autres) ont œuvré à bousculer la discipline et à lui faire réévaluer son narratif, l’inscription des scènes plastiques africaines à un récit global de l’histoire des arts se fait bien souvent sans attention aux récits vernaculaires, pensés et produits localement. Ces derniers ont pourtant accompagné dès les prémisses œuvres et artistes – ont joué d’invention dans les champs de la littérature et de la critique d’art avant les départements d’histoire de l’art des universités.

Cette journée souhaite revenir sur la plasticité du terme « moderne » et sur les enjeux qu’il suscite, en privilégiant une approche transdisciplinaire qui dialogue au plus près des sources et des œuvres d’art. Elle assume une forte dimension exploratoire, et accueillera les discussions soucieuses des questions de narratif, de traduction, de restitution de la parole des acteurs et actrices, tout comme les approches davantage monographiques qui ont pour matériau privilégié les sources vernaculaires (archives, presse, littérature, récits oraux) ou, paradoxalement, leur absence. Elle ne prescrit ni n’exclut toutefois pas d’orientation, et invite à saisir une géographie large du continent africain. Elle souhaite amorcer une dynamique collective, nourrie en filigrane par une mise en question de l’épistémologie de la discipline histoire de l’art, pensée depuis le continent africain.

Calendrier et modalités de soumission

Les propositions de communication, d’une longueur maximale de 500 mots, peuvent être soumises en français ou en anglais. Elles comprendront une brève présentation de l’intervenant, un titre, un résumé présentant la thématique et la problématique de l’intervention, ainsi que les sources mobilisées, accompagnées éventuellement de quelques références bibliographiques (non comprises dans la limite de mots).

Elles sont à envoyer pour le 1er mars 2023 à

Les notifications d’acceptation seront adressées par le comité scientifique au 15 mars 2023.

Comité d’organisation

  • Coline Desportes (INHA/EHESS)
  • Lola Mirti (INHA/EHESS)
  • Pauline Monginot (INHA)

Comité scientifique

  • Claire Bosc-Tiessé (INHA/CNRS/EHESS)
  • Coline Desportes (INHA/EHESS)
  • Lola Mirti (INHA/EHESS)
  • Pauline Monginot (INHA)
  • Aline Pighin (CESSMA)
  • Cédric Vincent (École Supérieure d’Art et de Design de Toulon)

Mots-clés