Groupes d’Etudes et de Recherche

Créée en décembre 2018, l’Association AGAP (60 jeunes chercheurs et E-C, 15 unités représentées, principalement en SIC) a donné naissance au GER AGAP, labellisé  depuis le 20 janvier 2023.Toutes les équipes en SIC ont vocation à être représentées dans AGAP, soit en raison d’un intérêt particulier pour les enjeux info-communicationnels et médiatiques de l’alimentation et la gastronomie, soit à travers des questionnements scientifiques proches (sensoriel, santé, environnement, etc.) ou des méthodologies transférables de l’alimentation à d’autres terrains.

Dans le paysage de la recherche en SIC, les questions sur l’alimentation sont abordées de longue date sous des angles très divers et à différents degrés à l’intérieur des unités de recherche. Or, avant la création d’AGAP, il n’y avait pas d’espace en propre pour appréhender dans leur globalité, leur unité, les recherches en SIC dans ce domaine et faire lien entre toutes et tous, pour progresser ensemble et former un groupe véritable.

La première mission d’AGAP est de décrire et cartographier le paysage de la recherche sur l’alimentation en SIC. Le périmètre thématique des recherches est élargi à : circulation des savoirs sur l’alimentation ; alimentation et santé ; discours gastronomique et patrimonialisation alimentaire ; alimentation au travail et organisations ; terminologies, discours professionnels, métiers, médiations et transmissions ; médiations et stratégies marchandes ; sensoriel et expérientiel ; pratiques et rituels de convivialité ; pratiques engagées et éthique alimentaire, etc. Comme on le voit, si les termes Gastronomie et Alimentation se détachent dans l’intitulé du GER, le champ d’action couvre tout autant le monde culinaire, la nutrition, les cultures alimentaires, les normes et l’imaginaire du bien manger.

AGAP crée donc les conditions de la mise en commun des recherches en SIC sur l’alimentation à travers échanges, publications, mobilisations concertées sur des terrains d’action non seulement universitaires mais professionnels aussi dans le champ de la communication, de l’alimentation, ou encore auprès des institutions.

Les échanges prennent des formes variées : réunions régulières en visio ;  séminaires en général adossés à d’autres manifestations ou colloques pour limiter les coûts, selon des pratiques collaboratives déjà adoptées ; interventions dans les formations et cadres événementiels ouverts à la recherche ; projets de publications et contributions diverses à l’échelle nationale et internationale.

Contacts : Jean-Jacques Boutaud ; Simona de Iulio ; Caroline Marti et Anne Parizot

Le GER Fans a pour objectif de rassembler les chercheurs francophones en études de fans autour de projets communs (cartographies, bibliographie, séminaires trimestriels, colloque). Nous envisageons de créer des « task forces » afin de répondre à des appels à projets de façon la plus pertinente possible.

Le GER sera divisé en axes thématiques :

• Le premier axe, « Cultures numériques et culture participative », s’attachera à analyser l’importance du numérique dans les activités de fans et se proposera d’étudier les évolutions des communautés de façon diachronique. Les enjeux posés par la conception et la diffusion des contenus créés par les fans aux industries culturelles et créatives y seront abordés ;

• Le deuxième axe, « Réceptions et publics faniques » s’intéressera aux pratiques de fans dans la mesure où celles-ci peuvent alimenter la réflexion sur les notions de réception et de public, en cherchant à croiser les pratiques (participation à des événements live, collection, fan art, fanfiction, fan vidéos, cosplay, etc.) et les domaines (fans de contenus audiovisuels, livresques, musicaux, sportifs, de célébrités, etc.) ;

• Le troisième axe, « Genre et fan studies », étudiera ce que le genre fait aux études de fans et ce que les études de fans font au genre. Au travers d’études de cas concrètes, il s’agira de mettre en lumière des problématiques liées au genre en lien avec les fan studies (toxic masculinities, féminisme, problématiques LGBTQ+, etc.) ;

• Le quatrième axe, « Politique des fans », sera centré sur l’activisme fan et sur l’émergence et l’organisation de mouvements sociaux et politiques à l’intérieur des communautés de fans. La culture participative des fans façonne alors un imaginaire civique qui s’appuie sur des figures de la culture populaire.

• Le cinquième axe, « Fans et ICC », examinera les liens entre fans et industries culturelles et créatives (ICC). Il s’attachera à aborder, entre autres, les questions de free labor (travail gratuit), de l’impact de la globalisation et de la localisation des productions sur les communautés de fans, de la commercialisation et professionnalisation des pratiques de fans ainsi que des stratégies marketing des ICC envers les fans et leur réception.

Contact : Mélanie Bourdaa

Carnet Hypothèses

Le Groupe Éthique et Numérique en Information Communication vise à enrichir la réflexion sur les enjeux éthiques d’un travail de recherche en milieu numérique. Il positionne les SIC au cœur de cette démarche en s’appuyant sur les traditions de recherche en sciences de l’information (et des données) et de la communication.

L’éthique est une question d’actualité de plus en plus souvent invoquée dans l’analyse des pratiques de nombreuses professions liées à l’information-communication, la gestion des données d’usage du web, les débats dans l’espace public, etc. sans que l’objet de cette interrogation ne soit toujours bien défini. La prise en compte de l’éthique accompagne un encadrement grandissant des pratiques de recherche par son financement, la mise en place de diverses instances de régulation (comité national éthique et numérique, comité éthique de la recherche dans les universités), et le développement d’une réglementation dans la collecte, le traitement et la valorisation des données issues de la recherche, affectant les marges d’action de la recherche et créant de nouvelles instances d’autorité.

Ces quelques éléments de contexte illustrent l’intérêt d’un questionnement éthique situé, en contexte info-communicationnel numérique, en lien avec l’expansion généralisée des données numériques, les modalités de leur traitement, les logiques d’acteurs et les normes juridiques encadrant les pratiques.

Plusieurs axes de recherche ont été définis au sein de ce GER. Un premier concerne la réflexion sur les définitions courantes et les concepts liés à l’éthique de la recherche. Un second, avec comme focale la régulation, souhaite analyser l’évolution des réglementations qui s’appliquent en contexte numérique afin de protéger les personnes et les données sensibles. Un troisième consiste à proposer une comparaison internationale des travaux, des réglementations et définitions dans une visée interdisciplinaire. Un quatrième part de retours d’expérience en SIC, d’analyse des publications dans notre champ d’étude, afin de nourrir les réflexions et de détecter les enjeux naissants. Un cinquième vise à valoriser les travaux faisant avancer la réflexion sur l’éthique et le numérique et à interroger le rôle potentiel d’une société savante comme la SFSIC afin de susciter le débat.

Le travail du groupe a commencé dès 2018 suite à une étude du positionnement des chercheurs en information-communication sur les enjeux éthiques liés au numérique (Domenget, Wilhelm, 2018). Le GER GENIC rassemble à ce jour une quinzaine d’enseignants-chercheurs francophones, travaillant principalement sur des objets de recherche en lien avec le numérique. Avec un fonctionnement souple, le groupe s’organise autour de groupes thématiques de travail et des réunions à distance. Il est également un espace de dialogue pour les chercheurs en SIC autour des questionnements éthiques suscités par leurs pratiques professionnelles. Dans ce but, il propose des débats sur des enjeux de société traversés par un questionnement éthique et ouvrir un espace aux controverses critiques. Il prend ainsi en compte les conditions de l’encadrement éthique de la recherche en régime numérique, au regard des répercussions et des tensions pour les démocraties sociales en général afin d’ouvrir un espace de réflexion critique.

Contacts : Jean-Claude Domenget et Carsten Wilhelm

Dans un contexte sanitaire en crise, marqué par la pandémie « covid 19 » , l’action, la place de la communication deviennent un aspect fondamental qu’il s’agisse de la communication interne, externe auprès des patients, dans la chaine de soin et entre les instances hiérarchiques et praticiennes des structures et de l’environnement social, tout comme avec les institutions de gouvernance de santé publique et, bien entendu, les médias et autres réseaux sociaux numériques . Les enjeux info-communicationnels sont donc multiples : santé au travail ; pratiques d’information-Communication en santé des professionnels et/ou usagers ; circulation et dispositifs de médiations des savoirs experts ou expérientiels numérisés ou en présence , etc.).

Nous partons du constat que de nombreuses recherches interrogeant la santé en SIC, souvent accompagnées de financements, existent en France et dans le monde francophone. Nous pouvons les regrouper dans le périmètre « information & communication et santé ». L’objectif du GER est d’engager un travail d’identification, de structuration, de valorisation des recherches en « information, communication & santé », sur le plan national mais également international (IECA, ECREA, IAMCR EUREPRA et ICA).

Porté par Michel Durampart (Univ Toulon, IMSIC UTLN-AMU), Olivier Galibert (Univ Bourgogne, CIMEOS) et Dorsaf Omrane (Univ Toulouse, LERASS), le GER regroupe d’ores et déjà plus d’une quarantaine de chercheuses et chercheurs en Information-Communication. Les membres du groupe s’engagent à participer autant que possible aux activités du GER, à raison d’une activité par année académique au minimum. Le GER accueille de droit tous les adhérents et adhérentes de la SFSIC qui en ferait la demande. Le groupe sera ouvert aussi aux professionnels et experts du secteur qui sont intéressés par une activité de réflexion sur leur domaine. Une liste de diffusion a déjà été créée pour le partage d’informations susceptibles d’intéresser la communauté.

Contacts : Michel Durampart , Olivier Galibert , Dorsaf Omrane

Accéder au carnet de recherche du GER

Créé et labelisé en 2022, le GER “pratiques informationnelles” réunit 25 chercheuses et chercheurs en SIC dont les travaux de recherche portent sur les pratiques informationnelles. Si ces travaux mobilisent des méthodologies diverses, s’appuient sur des cadres théoriques différents, ils ont en commun de porter un regard sur les pratiques informationnelles telles qu’elles se déploient dans le champ éducatif, professionnel ou de loisirs, et de proposer des résultats qui pourraient être davantage partagés et valorisés.

L’observation et la compréhension des pratiques effectives se sont inscrites historiquement dans le champ de « la recherche d’information » (RI) mais la question des pratiques informationnelles se situe plus largement au croisement de questionnements scientifiques aux origines multiples. Elle est, en effet, en lien avec l’évolution des modalités de modélisation et de conception des dispositifs d’accès à l’information, avec les compétences informationnelles des acteurs, de la médiation des savoirs, de l’organisation des connaissances et questionne la place et la circulation de l’information dans les activités humaines. Les travaux initiés au sein du réseau auront également pour objectif de clarifier les spécificités des différentes approches (informationnelle, communicationnelle, médiatique, numérique, etc.) qui travaillent sur diverses pratiques.

Les objectifs du GER sont de créer un espace d’échanges, de partage d’informations, de débats ; de rendre visibles les travaux et les connaissances accumulées sur ces questions depuis plus de 20 ans, que ce soit auprès des collègues des SIC ou dans les disciplines proches de la nôtre, en France comme à l’international.

Contacts :  Céline Paganelli & Madjid Ihadjadene

Le GER “Recherche & création” relève d’une volonté partagée par ses membres et par ses publics d’ouvrir de nouvelles perspectives aux pratiques créatives en SIC et à leur interrogation en recherche.

Praticiens d’une démarche ouverte et pragmatique à la fois comme producteurs de signes et comme interprètes des communications, les chercheurs du GER travaillent sur l’articulation entre ces postures ; ils produisent de la recherche à partir de leurs pratiques autant qu’ils nourrissent ces dernières par l’heuristique de la recherche.

Les travaux du GER s’ancrent dans une pratique ancienne et vivace en SIC, que le GER entend avant tout promouvoir, visibiliser et développer collectivement au sein d’une communauté élargie.

Tout en reconnaissant les lieux d’énonciation institutionnelle de la recherche-création (laboratoires, instances collectives, institutions culturelles), le GER se donne pour objet de construire un lieu singulier et d’impulser une dynamique collective, nationale et internationale.

La première tâche du GER est de délimiter une épistémè collective de la recherche-création en SIC, au-delà des constellations auteuristes de pratiques individuelles de chercheurs-artistes et artistes-chercheurs.

La deuxième tâche du GER est de tracer la cartographie des acteurs et des usages. Le GER ambitionne de répertorier les extraordinaires espaces d’inventivité du champ des SIC, depuis les théories innovantes des chercheurs collagistes jusqu’aux poètes numériques ou performers rhizomatiques… les expérimentations sont nombreuses et le territoire des possibles est encore à explorer.

La troisième tâche du GER consiste à organiser des manifestations scientifiques (et) créatives : journées d’étude, colloques, séminaires, ateliers, résidences, expositions, happenings, performances. Il s’agit de légitimer d’autres formats et d’autres modalités de valorisation et d’inscription partenariale de la recherche pour instancier des agencements singuliers et collectifs de création scientifique.

Contacts :  Laurence Allard, Etienne Candel, Pauline Escande-Gauquié, Gustavo Gomez-Mejia