Travailler avec l’IA ou malgré l’IA ?

Depuis le 30 novembre 2022, l’irruption dans le public de ChatGPT (Barlette 2023, Rowe 2023) a nourri de multiples controverses sur les Intelligences Artificielles (Zacklad et Rouvroy, 2022) en opposant les possibilités et les dangers, en opposant la nouvelle révolution industrielle et un emballement médiatique, en opposant les technologies numériques et leur coût énergétique, en opposant l’exaltation pour la nouveauté au scepticisme sur l’utilité, en opposant l’innovation créative et son absence de contrôle, en opposant le solutionnisme et la délibération, en opposant le progrès et la fragmentation de la société, en opposant la performance et les travailleurs du clic, en opposant les tâches et les métiers, en opposant les données massives et les corrélations abusives, en opposant des résultats fascinants et la banalité de lieux communs, en opposant le secret des affaires et le droit à l’explication…

Pour l’enseignement supérieur, les médias n’ont eu de cesse de relater les dérives et les cas de fraudes d’étudiants. Pour les métiers qui reposent sur l’information et la réflexion (veille, conseil, expertise, management, etc.), les médias ont conforté leur audience avec des prévisions anxiogènes en termes d’automatisation des tâches et de changements organisationnels. Les derniers développements issus d’une course entre les empires numériques nous obligent donc à renouveler sur les systèmes d’IA les grandes questions de notre discipline : à la fois sur leurs usages (dans la décision, la connaissance et la communication) et sur leur management (dans les stratégies, l’animation, le contrôle et la sécurité).

Les systèmes d’IA sont, selon une définition de l’Union européenne (2021), « des logiciels qui, pour des objectifs définis par l’homme, génèrent des contenus, des prédictions, des recommandations ou des décisions influençant les environnements avec lesquels ils interagissent ». Cette définition a l’avantage de mettre l’accent sur les boucles de feed-back (souvent cachées) qui résultent de l’interaction entre un système d’IA et le monde dans lequel il évolue.

Dans une volonté affirmée de transversalité, le positionnement de ce congrès sera ainsi ancré sur les interactions entre les systèmes d’IA et le travail dans les organisations.Nous accueillons ainsi des propositions de communication dans des domaines variés, et bien sûr dans l’environnement scientifique et professionnel de Montpellier : santé, informatique et robotique, droit, agriculture, économie, etc. Pour alimenter cette réflexion scientifique autour des systèmes d’IA, nous attendons des contributions qui pourraient notamment aborder les sujets suivants (bien sûr, la liste n’est pas exhaustive) :

Travailler avec les systèmes d’IA ?

• Progrès, innovations, performances, recherche
• Gouvernance des systèmes d’IA, régulation et/ou législation
• Éthique pour l’IA ? Redevabilité, transparence, déontologie
• Souveraineté numérique, sécurité, vulnérabilité, communs numériques
• Grands modèles de langage, prévoir et/ou expliquer

Travailler malgré les systèmes d’IA ?

• Automatisation du monde, gestion algorithmique du travail
• Rationalisation du monde, gouvernementalité algorithmique
• Pollutions numériques et/ou sobriété numérique
• Plagiat, créativité, esprit critique, modes d’apprentissage
• Responsabilité numérique, protection du citoyen, droits d’auteurs
• Discriminations, externalités, fractures numériques

Travailler sans les systèmes d’IA ?

• Économie de l’attention, nudges, manipulations, distraction massive
• Technostress, résistances
• Reconnaissance faciale et vocale, surveillance et/ou répression
• Crétin digital, techno-mimétisme, bulles d’information, info-intox
• Collectifs de citoyens, lanceurs d’alerte
• Tracks thématiques & GTAIM

Les auteurs sont invités à soumettre leurs travaux au sein des tracks thématiques de la conférence AIM 2024 ou des thématiques pluriannuelles portées par les groupes de travail de l’AIM (GTAIM). Plus d’informations à venir sur le site de l’AIM https://aim.asso.fr et le site SciencesConf de la conférence.

Tracks thématiques 2024

• Sujets généraux
• Transformation organisationnelle
• Travail et Numérique
• Innovations digitales, disruptions, fractures
• Éthique et Numérique : responsabilité sociétale, environnementale…
• Pédagogie et médiation scientifique
• Agriculture et Numérique

Groupes thématiques de l’AIM

• GTAIM – Transformation numérique et enjeux des TI en santé
• GTAIM – Sécurité de l’information et des systèmes d’information
• GTAIM – Usage et appropriation des outils numériques
• GTAIM – Industrie du futur
• GTAIM – Digitalisation de la supply chain
• GTAIM – Critiques, régulation et éthique de la transformation digitale
• GTAIM – Nouveaux enjeux SI en finance

Modalités d’envoi

• 22 janvier 2024 : Date limite de soumission des communications
• 31 mars 2024 : Notification aux auteurs
• 2 mai 2024 : Envoi des versions finales des communications

Modalités de soumission

• Article conceptuel/empirique/théorique/revue de littérature : 15 à 20 pages
• Work-in-Progress : 5 à 10 pages (pour communication ou poster)
• Étude de cas pédagogique : 20 pages (10 pour le cas et 10 pour la note pédagogique).

Le nombre maximum de pages indiqué ci-dessus comprend la page de garde et les références bibliographiques. Les éventuelles annexes ne sont pas comptées dans le nombre de pages.

La soumission d’une communication se réalisera exclusivement via le site SiencesConf disponible dès octobre. Le dépôt se fait en se connectant sur le site (bouton « Connexion » en haut à droite de la page), puis en accédant aux étapes de dépôt via le menu « Espace connecté » du site.

S’assurer de respecter les normes d’édition de l’AIM et de corriger les coquilles. Les documents devront être soumis au format PDF et devront respecter le format du modèle de soumission.

La soumission doit être anonyme pour être évaluée en double aveugle.

Une fois acceptée, la version finale devra être nommée impérativement selon le format suivant : AIM2024_NOM1_NOM2_NOM3

Lieu de la conférence

La conférence aura lieu à La Grande Motte (France), 18 km de MONTPELLIER, au club business Belambra sur la presqu’ile du Ponant. Le logement est compris dans l’inscription.

Comité scientifique

• Bernard Fallery
• Pierre Loup
• Régis Meissonier
• Florence Rodhain

Comité d’organisation

• Antoine Chollet
• Clémence Chéruy
• Bernard Fallery
• Karine Gauche
• Pierre Loup
• Florence Nande
• Mickaël Peiro
• Florence Rodhain
• Marie-Laure Weber