Journalisme et plateformes à l’ère de l’IA générative

Réponse attendue pour le 01/07/2025

Type de réponse Résumé

Type d’événement Colloque

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Dates de l’événement
  • Du au

Lieu de l’événement Université de Toulouse, Toulouse 31400, France

Le colloque « Journalisme et Plateformes à l’heure de l’IA » se tiendra à l’Université de Toulouse les 26 et 27 novembre 2025. L’appel à contributions est en ligne.

Télécharger l’AAC « journalisme et plateformes à l’heure de l’IA »

Ce colloque a pour ambition de réunir des chercheurs pour débattre des enjeux liés à l’intersection du journalisme, des plateformes et de l’IA. L’objectif est d’analyser de manière critique les opportunités et les risques liés à cette transformation numérique, d’explorer les modèles alternatifs et de proposer des pistes pour l’avenir de l’information.

L’avènement de l’intelligence artificielle (IA) marque un tournant majeur dans l’histoire du journalisme et des plateformes numériques. Offrant des possibilités inédites d’automatisation, d’analyse de données, de création et de diffusion de contenu, l’IA transforme les pratiques journalistiques, réinterrogelesmodèles économiques des médiaset la relation avec les publics.

Cette évolution technologique s’accompagne de défis considérables. La dépendance croissante des médias aux infrastructures contrôlées par des géants technologiques tels qu’Amazon, Microsoft, Apple, Meta et Google soulève des inquiétudes quant à l’autonomie journalistique et à la diversité de l’information. L’utilisation croissante de l’IA générative, bien que prometteuse, suscite des interrogations éthiques et pratiques quant à la fiabilité de l’information, la propriété intellectuelle et la transformation des métiers du journalisme.

Ce colloque est organisé à l’université de Toulouse avec le soutien de quatre laboratoires en SIC (LERASS, LabSIC, IMSIC et SIC.Lab) ainsi que celui du GER Journalismes de la SFSIC.

Axes de recherche principaux :

  1. Autonomie journalistique et dépendance aux plateformes : Cet axe invite les contributions qui analysent les défis posés par la dépendance des médias aux infrastructures et aux outils d’IA développés par les géants technologiques. Les propositions pourront, par exemple, explorer les risques de « capture d’infrastructure », les stratégies des plateformes pour influencer les choix éditoriaux, les liens qui se créent entre médias et acteurs de l’IA, ou encore les initiatives visant à créer des alternatives plus éthiques et indépendantes.
  2. IA générative et éthique journalistique : Cet axe vise à interroger l’impact de l’IA générative sur les principes fondamentaux du journalisme, tels que la vérification des faits, l’objectivité et la responsabilité. Les contributions pourront se pencher sur les risques de biais algorithmiques, les défis de la supervision humaine ou encore les implications éthiques de la création de contenu synthétique.
  3. Transformation des métiers du journalisme : Cet axe s’intéresse aux mutations que l’IA entraîne dans les pratiques professionnelles des journalistes. Les propositions pourront analyser les nouvelles compétences requises, les risques, les coûts et les opportunités de l’automatisation, ou encore l’impact de l’utilisation plus intensive de l’IA sur le modèle économique des médias.
  4. Lutte contre la désinformation et manipulation de l’information : L’IA peut être utilisée à la fois pour lutter contre la désinformation et pour la propager. Cet axe invite les contributions qui explorent les défis posés par les « deepfakes », la manipulation des algorithmes ou encore la prolifération de contenus synthétiques difficiles à détecter.
  5. Gouvernance de l’IA dans les médias : Cet axe interroge les cadres juridiques, éthiques et politiques nécessaires pour garantir un développement responsable de l’IA dans le domaine des médias. Les propositions pourront explorer les initiatives de régulation, les codes de conduite, les mécanismes de transparence ou encore les modèles de gouvernance participative impliquant les journalistes, les plateformes et les citoyens.
  6. L’IA dans les médias : Cet axe porte sur la médiatisation grandissante de l’IA. Partant du constat que la mise sur agenda de l’IA est est bel et bien constitutive des représentations sociales de l’objet, les propositions pourront interroger les imaginaires et les récits, anxiogènes ou au contraire idéalisés, que les contenus médiatiques d’hier et aujourd’hui véhiculent à propos de l’IA en général, et de l’IA générative en particulier.
  7. IA, journalisme et question environnementale : Cet axe transversal porte sur la relation entre journalisme, IA et environnement. Les propositions pourront se pencher sur la place que le coût environnemental de l’IA occupe dans le traitement journalistique et sur la désinformation et manipulation des faits spécifiquement liées aux crises climatiques et de la biodiversité, ainsi que l’importance des outils de l’IA pour couvrir des questions d’écologie.

Modalités de soumission :

Les propositions de communication devront être déposées sur le site du colloque (https://journalisme-ia.sciencesconf.org/) via l’onglet Proposer une communication avant le 1 juillet 2025.

Contenu des propositions : prénom(s) et nom(s), statut et organisme de rattachement, titre de la proposition, résumé comprenant entre 3000 et 4000 caractères espaces compris (éléments bibliographiques non compris).

Les propositions seront évaluées par le comité scientifique sur la base de leur originalité, de leur pertinence par rapport aux axes du colloque et de leur rigueur scientifique. Merci de prendre connaissance des axes du colloque avant de rediger votre proposition.

*Les recherches émergentes ou exploratoires ainsi que les contributions théoriques sont bienvenues.

*Les présentations en langue anglaise sont également acceptées.

Comité d’organisation :

Nikos Smyrnaios, Brigitte Sebbah, Olivier Koch, Catherine Quiroga, Jules Dilé-Toustou, Marina Alcaraz, Vincent Berthier, Nicolas Pelissier, Cyril Rataud

Comité scientifique :

Valérie Jeanne-Perrier (Sorbonne Université, GRIPIC)
Angeliki Monnier (Université de Lorraine, CREM)
Audrey Alvès (Université de Lorraine, CREM)
Faïza Naït-Bouda (Université Côte d’Azur, SIC.Lab Méditerranée)
Alexandre Joux (Aix-Marseille Université, IMSIC)
Benoit Grévisse (Université Catholique de Louvain, Belgique)
Nathalie Pignard-Cheynel (Université de Neuchatel, AJM, Suisse)
Mirela Lazar (Université de Bucarest, FJSC, Roumanie)
Solveig Beyza Evenstad (Université de Science et technologie de Trondheim, Norvège) Mamadou Diouma Diallo (Université Gaston Berger à Saint Louis, Sénégal).
Guillaume Sire (Université Toulouse Capitole, IDETCOM)
Franck Bousquet (Université de Toulouse, LERASS)
Pierre Ratinaud (Université Jean Jaurès Toulouse 2, LERASS)
Franck Rebillard (Sorbonne Nouvelle, IRMÉCCEN)