La pandémie Covid-19 a été surnommée « l’heure d’or pour les communicateurs ». La demande de services de communication augmente et avec cela des questions sur le rôle, la fonction, l’éthique et la loyauté de la profession deviennent visibles. Un éventail de problématiques comme celles évoquées ci-dessous s’ouvrent à être mises en débat, discutées et traitées aussi bien du point de vue théorique qu’empirique.
Les défis de la désinformation entourant la pandémie Covid-19 ont déclenché parallèlement aux aspects sanitaires de la crise une véritable infodémie. Dans ce contexte, les communicateurs, y compris les professionnels des Relations Publiques, ont été et sont appelés à résoudre et à atténuer ce genre de problème impactant. Dans un climat politique de partisannerie et de polarisation accrues, ce défi mettra en avant les questions de responsabilité sociale des organisations et des communicateurs.
Si les professionnels des Relations Publiques et de la communication doivent être conseillers de confiance, comment peuvent-ils assurer leur indépendance organisationnelle et s’éloigner d’une approche de type « serviteur » ? En outre, comment les communicateurs peuvent-ils comprendre et faciliter la négociation et le dialogue avec des groupes des parties prenantes divers, internationaux et multiculturels lorsque leurs équipes ne sont pas diverses ? Dans le même sens, comment les communicateurs peuvent-ils faciliter le dialogue au niveau sociétal sur des questions qui divisent ? Quelles sont les implications, éthiques et autres, de l’approche fondée sur les valeurs pour la communication efficace ?
Ce dossier recherche des contributions en anglais ou en français, empiriques ou théoriques, qui se penchent sur le rôle, la fonction et le but des professions en communication (déclinées par champs tels les relations publiques, la communication stratégique, la communication persuasive, la gestion de la communication….) et ses défis et paradoxes intrinsèques compte tenu notamment du futur de la profession.
Ce faisant, les contributeurs sont invités à considérer (mais sans s’y limiter) :
- diverses perspectives théoriques, y compris l’interaction entre les points de vue modernistes, post-modernistes et méta-modernistes sur le rôle perçu de la profession de communication et de Relations Publiques ;
- les pièges et les paradoxes intégrés des rôles imaginés des communicateurs, du défenseur organisationnel (organizational advocate) au communicateur stratégique persuasif en passant par le conseiller et au-delà ;
- l’héritage historique et pratique de la fonction, y compris sa représentation du genre et de la diversité, le sexisme et l’âgisme et leur influence sur l’avenir de la profession et sa capacité à entrer en contact avec les divers publics de manière inclusive ;
- l’interaction entre les valeurs – individuelles, professionnelles, organisationnelles et sociétales – et le rôle du communicateur dans l’ « union » et la « division » ;
- le professionnalisme des professionnels en Relations Publiques/communicateurs (les critères, l’éthique, les devoirs, les responsabilités, les récompenses et les sanctions) ;
- les compétences requises aux professionnels en Relations Publiques/communicateurs pour jouer un rôle évolutif dans le discours public.
Dates importantes :
- 30 novembre 2020 : envoi de la proposition d’article en anglais ou en français sous forme
d’un résumé étendu d’environ 2 pages (comportant 5 mots-clés et bibliographie sélective
récente) ;
- 18 décembre 2020 : notification des résultats ;
- 15 mars 2021 : soumission de l’article complet (6000-8000 mots) ;
- 30 mai 2021 : acceptation définitive de l’article (après révisions).
Les articles complets et les questions complémentaires doivent être adressées à : essachess@gmail.com
Les auteurs dont les articles auront été acceptés en seront avisés par e-mail.
La revue sera publiée en juillet 2021.