Les rites au risque de la pandémie : le Covid-19 à la lumière des Ritual Studies

Mis en ligne le

Réponse attendue pour le 15/02/2021

Type de réponse Résumé

Type d’événement Colloque

Coordinateurs

Dates de l’événement
  • Du au

Lieu de l’événement 88e Congrès de l’ACFAS – Université de Sherbrooke et Université Bishop’s, , Canada

La pandémie n’a pas provoqué seulement l’interruption de la vie sociale dans ses manifestations usuelles, ni seulement une concentration familiale, avec la réclusion et le confinement. La pandémie fonctionne comme un « révélateur » de la situation réelle de nos sociétés, du plan politique plus large à celui des convictions privées, comme les croyancesreligieuses. Les rites sont au cœur de processus à un double titre : en tant que pratiques sociales, les rites ont été interrompus, voire mis en pause ; mais en tant que pratiques symboliques, leur fragilité et leur force, leur infirmité et leur utilité ont été mises au clair, notamment sur trois plans : celui de la relation entre le pur et l’impur qui caractérisait les sacrifices ; celui du degré de définition et de délimitation des rites en tant que pratiques sociales et symboliques, c’est-à-dire, dans la terminologie de Victor Turner, l’aspect de la « liminalité » ; et celui de l’horizon utopique et du sens du temps, comprimé dans une sorte de corrélation avec le confinement spatial. La pandémie a ainsi bouleversé des aspects rituels largement oubliés dans le contexte de la modernité et de la postmodernité. Cette situation oblige, par conséquent, à revenir sur ces dimensions d’un point de vue critique – ethnologique, herméneutique (historique, socioreligieux) et symbolique.

Le colloque « Les rites au risque de la pandémie : le Covid-19 à la lumière des Ritual Studies » se propose de faire avancer les connaissances dans le domaine des études des rites, considérés du point de vue des transformations et des bouleversements provoqués par la pandémie, pour mettre en valeur l’absolue nécessité sociale et anthropologique de la ritualisation. Le colloque se concentrera sur les trois aspects rituels mis en jeu dans le contexte de la pandémie : le bouleversement de la dimension sacrificielle des rites (avec la dérégulation des rapports entre le pur et l’impur), l’amplification à l’échelle globale d’une situation de « liminalité » forcée ou, au moins, inattendue, et, troisièmement, la concentration temporelle avec l’interrogation sur le sens de la ligne du temps comme ligne progressant sans arrêt en direction à l’avenir et au progrès. 

Les contributions attendues entendent interroger autant les relations, les cultes, les institutions et la manière dont le Covid, les a globalement « bousculés » que l’irruption du numérique dans la sphère rituelle.

Consignes

1) Pour être admises à l’évaluation, les propositions seront composées des éléments suivants :

  • Titre de la communication
  • Résumé de 200 mots
  • Nom et affiliation institutionnelle de l’auteur – Un CV abrégé (2-3 pages)

2) Date limite pour la soumission de propositions : 15 février 2021

3) Les propositions seront envoyées par courriel aux deux organisateurs du colloque :

  • Ângelo Cardita, Université Laval, angelo.cardita.1@ulaval.ca
  • Pascal Lardellier, Université de Bourgogne, Pascal.Lardellier@u-bourgogne.fr

Informations supplémentaires

Il est rappelé aux conférenciers et aux participants que l’ACFAS applique une politique d’inscription obligatoire. L’inscription au colloque se fait en ligne sur le site de l’Acfas (acfas.ca) du 4 janvier au 22 avril 2021.

Le colloque n’est pas financé : les participants devront faire appel à d’autres instances en cas de besoin de soutien financier.

Mots-clés