Art action et pratiques de subjectivation

Quelle esthétique pour l’art action ?

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Informations éditées à partir d’une annonce Calenda.

Réponse attendue pour le 31/03/2021

Type de réponse Résumé

Type d’événement Colloque

Contacts

Dates de l’événement
  • Du au

Lieu de l’événement En ligne, Faculty of Humanities , 94 avenue 9 avril 1938 , Tunis , Tunisie

Argument

Les arts performatifs, ou « art- action », désignent des pratiques déjà bien ancrées dans l’histoire de l’art moderne et contemporain, dans le mouvement futuriste, Dada, Gutai, l’action –painting de Pollock, Fluxus, l’esthétique relationnelle, etc. ).

Toutefois l’extension de ce concept reste problématique, faut-il ranger ces arts dans la rubrique « arts vivants « ou bien préserver leur spécificité par rapport aux autres pratiques rassemblées sous cette rubrique ?

C’est dans ce cadre que nous vous invitons à réfléchir avec nous sur ces pratiques, qui nécessitent une approche esthétique particulière, et nous invitent à nous débarrasser des catégories classiques pour mieux les comprendre.

Dans sa théorie des régimes d’identification de l’art, le philosophe J. Rancière décrit le passage de l’ancien système des Beaux-Arts au régime esthétique de l’art. Le pôle majeur n’est plus la poiesis, mais l’expérience sensible liée à un mode de faire et d’agir spécifique.

On peut dire que la performance artistique s’inscrit pleinement dans ce régime esthétique de l’art car elle dépasse le concept d’« œuvre – production » et réinterroge les frontières entre art et non art, entre l’art et la vie, en élargissant l’expérience sensible.

La performance, a désormais une histoire, depuis les années 50 avec le mouvement Gutai, avec son ancêtre le Happening, cette pratique s’oppose à notre conception de l’œuvre d’art et de son esthétique : c’est pourquoi nous vous appelons à réfléchir sur les problématiques esthétiques soulevées par ces pratiques d’art action qui bouleversent tous les repères théoriques classiques :

L’opposition la plus claire vient de ce que les beaux-arts sont axés sur l’œuvre, ou la production, alors que l’action est basée sur l’agir, il s’agit d’une mise en évidence d’un processus créateur plutôt que d’une œuvre.

La place du corps et le phénomène de transgression inhérent à l’art action, la mise en scène de soi comme pratique de subjectivation (militantisme féministe, écologique, antiraciste, politique, désaliénation et résistance au phénomène de la reproduction mécanisée.

Axes de réflexion

  • Comment définir le caractère performatif de l’art action, quel rapport entre performance linguistique et performance artistique ? peut-on dire que toute pratique artistique est, en un certain sens, performative ?
  • La réorganisation de l’espace, hors le musée, devant le public, évoquant le droit à l’art et à la culture, le questionnement des codes culturels. L’immédiateté de la pratique, nous invitent à réfléchir sur le rapport entre art et espace –public et sur la place du spectateur.
  • L’art action et la temporalité ; temps de création ou de réception, disparition de l’œuvre, son caractère éphémère.
  • La transgression des frontières conceptuelles (art –non –art) artistiques (les différentes disciplines artistiques).
  • Pratiques de subjectivation et arts performatifs, déconstruction des codes culturels, subversion et provocation.
  • La performance comme en Tunisie et au Maghreb, (approche historique, et critique)
  • Quelle critique pour la performance ?

Modalités pratiques d’envoi de propositions

Les propositions de participation doivent être envoyées à  Mounira ben Mustapha ( mounirab102@gmail.com) au plus tard le 31 mars 2021   sous forme d’un bref résumé avec titre de communication ( 300 mots )  et d’une brève notice biographique.

  • La date limite d’envoi des textes complets est prévue pour le 15 mai 2021
  • Le colloque se tiendra en ligne les 4-5 et 6 juin 2021

Comité scientifique et d’organisation

  • Mounira ben Mustapha Hachana : professeur  à – université de Tunis – Faculté des Sciences humaines et Sociales – Département de philosophie)  et présidente de l’Association Académique ATEP ( Association Tunisienne d’Esthétique et de Poiétique )
  • Mohamed Mohsen Zerai (– université de Tunis – Faculté des Sciences humaines et Sociales – Département de philosophie)
  • Wissal el Euch ( Université de Sfax – École Supérieure des arts et métiers de Sfax
  • Wahid Lajmi ( université de Sfax – École Supérieure des arts et métiers de Sfax)

Mots-clés