Congrès ACFAS – Colloque « Les agencements socio-numériques de la métrologie citoyenne face à l’urgence écologique  »

perspectives socio-politiques, design de la participation et rôle des Tiers-Lieux

Mis en ligne le

Réponse attendue pour le 25/02/2020

Type de réponse Résumé

Type d’événement Colloque

Coordinateurs

  • Maryse Carmes
  • Béatrice Arruabarrena
  • Anne Berthinier-Poncet
  • Claudya Parize

Contacts

Dates de l’événement
  • Du au

Lieu de l’événement test, test , test test, test

Les initiatives de métrologie dite « citoyenne » se sont multipliées à travers le monde en s’appuyant de manière extensive sur des dispositifs numériques et sur des dynamiques polycentriques cohabitant, plus ou moins consensuellement, avec les approches soutenues par l’acteur politique et public, les institutions scientifiques ou les organismes de santé. Désignées comme des pratiques de « popularepidemiology », « citizen science », de « street science » ou encore « d’enviro-tracking »,  ces mesures citoyennes concernent de nombreux thèmes : qualité de l’air et de l’eau,  pollens, biodiversité, nuisances sonores et olfactives, îlots de chaleur, sismicité, radiations… Ces quantifications des milieux s’accompagnent d’une quantification intensive du soi (notamment dans le domaine de la santé) (Noyer, 2019;Arruabarenna, 2016). La datafication des milieux se prolonge ainsi jusqu’à un questionnement des rapports d’échelles (perceptions de soi, perception endogène de son habitat, de son territoire étendu, etc.) mobilisant mesures et « contre-mesures ». Tout cela s’inscrit dans un mouvement de tissage continu des données, des objets et des corps et se déploie sous fond d’un désir de datas aux économies politiques discutées, controversées, incertaines (Carmes, Noyer, 2015 ; Saleh, 2018).

Ce colloque vise ainsi à interroger les agencements de la métrologie citoyenne, à partir desquels s’instaurent potentiellement de nouvelles configurations politiques, participatives, informationnelles, cognitives et scientifiques. II s’agit d’examiner les collectifs qui proposent et conçoivent « des métrologies alternatives » -i.e. des protocoles de collecte jusqu’à la diffusion et l’interprétation de données – en considérant la diversité de leurs expressions et de leurs puissances d’action (Chateauraynaud, Debaz, 2013 ; Allard, Blondeau, 2013, Huang, Wu, 2019). Dans un contexte où l’impératif participatif face à l’urgence écologique ne cesse d’être rappelé, où les innovations territoriales, sociales, environnementales et technologiques sont en couplage instable (Blondiaux, Fourniau, 2011 ; Monnoyer-Smith, 2011), un regard pluridisciplinaire s’impose afin d’appréhender les agencements de la métrologie citoyenne selon l’ensemble de leurs dimensions et de leurs conditions de contribution à de véritables transformations socio-politiques : pour suivre encore le projet que proposa le philosophe Félix Guattari, cette perspective veut examiner les conditions d’inscriptions des initiatives de métrologie citoyenne dans un mouvement « écosophique » global (Guattari, 1989).

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