Vivre en santé dans et hors l’École, tout au long de la vie

Quels enjeux de promotion et d’éducation à la santé au XXIe siècle dans un monde en mutations ?

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Response type Résumé

Event type colloque

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Event place Colloque International UNIRES , Toulouse 31000, France

En lien étroit avec une pluralité de partenaires sur les plans régional, national et international, les acteurs du réseau UNIRéS soulignent depuis de nombreuses années l’inscription de la promotion et de l’éducation à la santé dans des temporalités et des espaces en perpétuel mouvement. Parfois graduelles ou brutales, les transitions génèrent tantôt des émerveillements et opportunités nouvelles, tantôt des fragilités passagères ou durables qui peuvent dynamiser ou affecter les individus, les collectifs, les organisations -sociales, professionnelles, financières, économiques…- et les liens qui les unissent. Vivre équivaut alors, comme le mentionne Edgar Morin, à développer une économie des besoins essentiels -dont la santé fait éminemment partie- et à « naviguer dans un océan d’incertitudes en se ravitaillant dans un océan de certitudes » (Morin, 2021). Dans un tel mouvement, nos rapports à la nature sont nécessairement interrogés : « la crise financière et la crise écologique sont les manifestations d’une crise plus globale et profonde, la crise de nos rapports à la nature et à la société, caractérisés par une volonté de maîtrise étendue, une instrumentalisation et une artificialité croissantes » (Tordjman, 2011). La signification antique de krisis mérite ainsi d’être remise en perspective en ce XXIe siècle : si chaque crise constitue bien un moment décisif dans un processus incertain, c’est aussi un moment qui permet l’établissement d’un diagnostic (Morin, 2020).

La promotion de la santé pourrait être ce moment décisif, analyseur des crises et mutations contemporaines qui menacent nos vies et nos démocraties, dans une Société du risque (Beck, 1986, trad. 2001), une société qui génère ses propres dangers (sang contaminé, vache folle, organismes génétiquement modifiés, émissions de gaz à effet de serre, violences, racisme, terrorisme …), une société désormais contrainte de « se repenser elle-même en secouant les bases sur lesquelles la société industrielle s’était construite ». Les acteurs d’aujourd’hui peuvent notamment s’appuyer sur les penseurs qui alertent sur la « logique de l’accélération sociale et du culte de l’urgence, avec pour conséquence « une société malade du temps » (Rosa, 2014). De même pour Chabot (2013) qui alerte sur « l’incandescence du système qui se retourne contre l’individu […] il est un déséquilibre et c’est pourquoi sur le plan personnel comme au niveau plus global des sociétés, seule une réflexion sur l’équilibre pourra indiquer les issues viables ».

Il existe un foisonnement de la recherche sur les interventions mobilisant différents courants : recherche interventionnelle en santé des populations, capitalisations d’expériences, recherche-action, recherche évaluative …Un des enjeux actuels de ce champ de recherche porte sur la transférabilité et la généralisation des interventions. Outre la question des interventions innovantes, les propositions portant sur les questions de contextualisations, de transférabilité et de généralisations feront l’objet d’une attention particulière pendant ce colloque.

Axe 1 : Implémentation de recherches en promotion de la santé

À l’heure où l’idée de « santé dans toutes les politiques » émerge comme une stratégie revisitée de promotion de la santé, des questionnements apparaissent sur les contributions de la recherche en sciences humaines et sociales et en santé publique pour nourrir ces politiques:

  • Quelles données épidémiologiques liées à ces crises et mutations ?
  • Quelles approches prospectives pour informer les décideurs et penser les politiques publiques de santé, d’éducation et du social ?
  • Où en est-on de la démocratie sanitaire, comme mode opératoire prometteur ?

Axe 2 : Les professionnels de santé, de l’éducation, et du social : transformations, savoirs et milieux capacitants

Pour répondre aux défis actuels et futurs des secteurs de la santé, de l’éducation et du social, les mutations professionnelles, les pratiques, le pouvoir d’agir et l’empowerment dans ces domaines sont interconnectés. Des lors, l’action publique, le soutien institutionnel et l’accès à des ressources de formation se révèlent pertinents pour permettre des évolutions qui répondent aux questions suivantes :

Quelles mises en oeuvre territoriales d’actions sociales, de santé et d’éducation par les praticiens ? Quelles alliances entre les populations, les praticiens et les politiques, et quels enseignements en termes de développements renouvelés de la démocratie sanitaire ?

Comment prendre en compte la diversité des apprenants et des personnes en santé et/ou malades, en tenant compte des enjeux actuels de santé publique et de réduction des inégalités ? Comment (faire) entendre leur voix, reconnaitre leurs besoins, mettre en dialogue les savoirs expérientiels, les perceptions et représentations, tout en considérant que les représentations sont des préalables à l’action (Abric, 1993, 1994a, 1994b; Authier, 2015; Jodelet, 2003; Moscovici, 1986; Pizon, 2018) ?

Axe 3 : Education/formation à la santé du plus jeune âge aux plus âgés

La vie, de façon générale et plus particulièrement la vie en études (primaire, secondaire, universitaire) et au travail, sont faites d’expériences et d’apprentissages. Ces vies du plus jeune âge au vieillissement peuvent connaître des aléas, des empêchements, être traversées par des évolutions et transformations plus ou moins stimulantes, éprouvantes, contraignantes ou porteuses de nouveaux défis dans un monde en perpétuels changements (réformes, marché du travail qui évolue, contraintes économiques). Les modèles d’éducation/formation tout au long de la vie seront discutés dans le cadre de controverses entre modèles émancipateurs capacitants ou adaptatifs et normalisateurs. Cet axe relève d’enjeux d’éducation et de formation spécifiques visant l’empowerment en santé :

Enjeu de développement de la littératie en santé de façon générale, et plus spécifiquement au travail, sur la base du droit à vieillir au travail, en termes d’emploi, de sécurité sociale et d’amélioration des conditions et des milieux de travail (Canazza, 2012).
Enjeu d’émancipation, d’éthique et de milieu capacitant.

Modalités de communication

3 types de communications :

  • Symposium thématique regroupant 4 communications
  • Communication orale libre ou poster
  • Atelier participatif

L’ensemble des propositions de communications sera évalué selon les règles scientifiques habituelles (expertise en double aveugle).

Consignes aux contributeurs :

Communications (orale ou poster) :

Les propositions de communication libre, (lors des ateliers « libres »), au format Word, comporteront : un titre, 5 mots-clés, un résumé de 2000 à 3000 signes (espaces compris) et un maximum de 10 références bibliographiques (non comprises en tant que signes).

Des indications relatives : (i) à l’axe du colloque retenu, (ii) au cadre théorique, à la problématique, au(x) méthode(s) et (iii) aux résultats attendus devront être clairement identifiables.

Elles peuvent se présenter sous forme de communication orale ou sous format poster. Merci de ne pas mettre les noms, prénoms et affiliation du ou des auteurs pour l’expertise.

Les posters ne sont pas réservés aux doctorant.es. Le format retenu sera le suivant : A0, orientation portrait, lisible à 1,5 mètres.

Atelier participatif :

Il permet de mettre en avant une pratique originale, innovante, pour la tester auprès de l’auditoire, et pour la mettre à l’épreuve. Les propositions d’atelier participatif, au format Word, comporteront : un titre, 5 mots-clés, un résumé de 2000 à 3000 signes (espaces compris) et un maximum de 10 références bibliographiques (non comprises en tant que signes). Des indications relatives : (i) à l’axe du colloque retenu, (ii) au contexte et au public visé et (iii) à l’intérêt et au contenu de l’expérimentation devront être clairement identifiables.

Merci de ne pas mettre les noms, prénoms et affiliation du ou des auteurs pour l’expertise.

Symposium :

Les propositions de symposium thématique regrouperont 4 communications.

Un texte de cadrage, au format Word, devra préciser : les nom, prénom et affiliation du porteur/animateur de symposium, l’axe du colloque retenu, le titre du symposium, 5 mots-clés, un argumentaire de 2000 à 3000 signes (espaces compris – hors références bibliographiques) et un maximum de 10 références.

Pour chaque symposium tous les résumés des communications devront également être déposés sur le même espace que le symposium et ces résumés seront également évalués.

Les résumés composant le symposium comporteront : un titre, 5 mots-clés, un résumé de 2000 à 3000 signes maximum (espaces compris) et un maximum de 10 références bibliographiques (non comprises en tant que signes). Des indications relatives : (i) au cadre théorique, à la problématique, au(x) méthode(s) et (ii) aux résultats attendus devront être clairement identifiables.

Merci de ne pas mettre les noms, prénoms et affiliation du ou des auteurs pour l’expertise.

Critères de sélection

La sélection des communications, posters et symposia, par le comité scientifique privilégiera la qualité du matériau empirique, la pertinence du cadre théorique mobilisé et l’originalité des résultats de recherche.

Les communications de doctorants et jeunes chercheurs ainsi que celles des acteurs de proximité sont particulièrement encouragées.

Comité scientifique

coordonné par :

  • Laurence BERGUGNAT – Université de Bordeaux
  • David AUTHIER – Université de Limoges
  • Jérôme FOUCAUD – Université Sorbonne Paris Nord
  • Jeanne GUIET-SILVAIN – Université Paris Cité
  • Emmanuel FERNANDES – Université de Picardie
  • Carole GASSIER-BOMMART – Université de Rouen

Dépôt des propositions

Le dépôt des propositions de communication est ouvert jusqu’au 30 septembre 2025.

Il s’effectue sur le site : https://unires2026.sciencesconf.org/

La réponse du conseil scientifique sera communiquée dans un délai d’un mois après cette date. La publication des meilleures contributions, sous la forme d’un ouvrage collectif ou d’un numéro thématique dans une revue, est prévue à l’issue du colloque.

Calendrier prévisionnel

  • Ouverture du site Sciences Conf mi-juillet
  • Pré Clôture des soumissions mi-septembre
  • Clôture définitive fin septembre
  • Attribution mi-octobre
  • Comité de sélection fin octobre
  • Notification des sélectionnés 1er semaine novembre

Tarifs et inscriptions

  • Enseignants-chercheurs : 150€
  • Professionnels non-EC : 50€ (sur présentation des justificatifs) Doctorants : Gratuit (sur présentation des justificatifs)
  • Pauses café inclus dans ces tarifs.
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