Musicologies gaies, lesbiennes et queers : voile pudique sur la musique classique ?

Posted on

Informations edited from an announcement Calenda.

Expected response for the 01/03/2023

Response type Résumé

Event type colloque

Coordinators

Event dates
  • From at

Event place Événement uniquement sur site,

Argumentaire

« In music, we can come out without coming, we can reveal without saying a word. »

(Koestenbaum, 1993, p. 189-190)

En 1989, Susan McClary écrit : « pourquoi, comment et est-ce que la musicologie doit traiter un sujet tel quel l’homosexualité ? […] Avons-nous vraiment besoin de connaître la vie sexuelle d’un compositeur ? Ce genre de savoir est-il seulement important ? » (McClary, 1993, p. 84-85). En cela, la musicologue analyse et problématise le débat virulent qui oppose Solomon et Steblin sur l’homosexualité présumée de Franz Schubert. Cette polémique s’inscrit dans un moment d’ouverture des études culturelles aux questions liées au genre, à la race et au sexe, faisant suite aux émeutes de Stonewall en 1969 ainsi qu’aux bouleversements intellectuels et politiques liés, entre autres, à la libération des paroles LGBT+. Dès le début des années 1970, les premières études de genre prolongent en effet les travaux de Michel Foucault (Mazaleigue-Labaste, 2019) et ouvrent des perspectives novatrices sur les liens entre les sexualités, les sociétés et les arts. Par la suite, les ouvrages majeurs de Judith Butler (1990), d’Eve Kosofsky Sedgwick (1990) et de Teresa de Lauretis (1991) offrent à ces questions un écho considérable, bien au-delà des sphères universitaires.

Cette période féconde durant laquelle les queer studies se structurent peu à peu est aussi celle où la musicologie s’empare des thèmes du genre et de la sexualité. Aux États-Unis, l’article de Maynard Solomon dans la revue de psychanalyse American Imago ouvre le bal : le musicologue s’y livre à une interprétation explicite du conte Mein Traum (Mon Rêve) de Schubert, qu’il analyse comme l’expression d’un fantasme homosexuel (1981, p. 147). Lors du colloque annuel de l’American Musicological Society de 1988 (Fuller, Whitesell, 2002, p. 6) puis dans un article aussi célèbre que contesté, « Franz Schubert and the Peacocks of Benvenuto Cellini », Solomon développe son propos (1989) – qui souffre toutefois de biais méthodologiques majeurs, comme le démontre Rita Steblin (1993) dans un numéro de la revue 19th-Century Music dédié au sujet (Kramer, 1993). La véhémence de ces débats témoigne d’un vif intérêt de la communauté scientifique pour ces questions. Dans ce cadre, l’AMS organise pour la première fois une session intitulée « Gay and Lesbian Study » en 1989. Les années suivantes sont marquées par la publication de nombreux ouvrages et articles qui posent les fondements des études musicologiques gaies, lesbiennes et queers, à l’instar de Feminine Endings de Susan McClary (1991), de Musicology and Difference dirigé par Ruth Solie (1993) ou encore de Queering the Pitch codirigé par Philip Brett, Elizabeth Wood et Gary C. Thomas (1994). De plus, L’AMS remet un prix « Philip Brett » récompensant les travaux musicologiques liés aux problématiques LGBT+ depuis 1997.

Déjà nombreuses, ces premières recherches sont bien moins prolifiques que celles engagées par une seconde génération de musicologues depuis le début du XXIe siècle. D’innombrables études, parfois discutables de l’aveu même de leurs auteur·ices, interrogent ainsi la sexualité d’artistes tel·les qu’Hildegarde von Bingen (Zimmerman, 2000, p. 514-515), Frédéric Chopin (Weber, 2021), Ethel Smyth (Wood, 1993), Piotr Ilitch Tchaïkovski (Jackson, 1999), Edward Elgar (Adams, 2000), Maurice Ravel (Ivry, 2000 ; Whitesell, 2002 ; Puri, 2007 ; Whitesell, 2010 ; Puri, 2010), Francis Poulenc (Shiflett, 2020 ; Lacombe, 2013, p. 386-389) ou encore Pierre Boulez, Sylvano Bussotti (Osmond-Smith, Attinello, 2007) et Claude Vivier (Rhéaume, 2021). Ces recherches ne se limitent pas à des explorations biographiques mais observent avant tout le rôle de la sexualité avouée ou dissimulée dans la production même des artistes : il s’agit alors, par exemple, d’envisager la dimension camp dans les œuvres chorégraphiques de Poulenc (Moore, 2012), d’interroger la performance de genre dans l’art lyrique, de questionner l’homoérotisme du jeu pianistique à quatre mains (Kopelson, 1996 ; Brett, 1997) ou encore d’étudier la place de la musique dans l’œuvre littéraire de Walt Whitman (Adams, 2000).

Dans l’espace francophone, de telles études demeurent marginales, même si les récents travaux de traduction publiés par la Philharmonie de Paris (McClary, 2015 ; Koestenbaum, 2019) attestent de l’intérêt croissant pour ces sujets outre-Atlantique au-delà même des cercles musicologiques universitaires. Depuis le début des années 2000, l’essor des théories du genre a conduit à la multiplication de travaux s’inscrivant dans des perspectives féministes, notamment menées à l’université Paris-Sorbonne par Raphaëlle Legrand (co-fondatrice du CReIM ; 2015 ; 2019), Catherine Deutsch (2018) et Hyacinthe Ravet (2011). Comme le soulignait le comité de rédaction de la revue Transposition en 2013 dans un numéro consacré aux études queer, ce travail d’analyse critique centré sur la notion de genre et sur les rapports de domination exercés sur les femmes dans les arts est indispensable. Il laisse toutefois le champ des études musicologiques gaies et lesbiennes relativement inexploré, à l’exception d’un numéro de la revue Circuit de 2021 dans lequel est interrogée la place des paroles queers dans la création musicale contemporaine. Simultanément, au croisement des disciplines littéraires, historiques, sociologiques, des sciences politiques, de l’histoire des arts et dans le prolongement des recherches de Frédéric Martel (1996), Florence Tamagne (2000 ; 2001 ; 2016), Teresa de Lauretis (2007) et de Sam Bourcier (2021), les scènes punk, techno ou metal constituent des lieux à partir desquels sont interrogés, entre autres phénomènes, les processus d’empowerment, de corporification et de socialisation communautaire (Taylor, 2012 ; Laverdière, 2015 ; Barrière, 2021). En ceci, les recherches francophones dans le domaine des musiques actuelles semblent marquées par une intersectionnalité plus prononcée que dans les musiques savantes. Quelle en est la raison ?

Dans le sillage des études anglophones gaies, lesbiennes et queers de deuxième génération, ce colloque vise à interroger la place des recherches LGBT+ dans la musicologie française et à produire de nouvelles réflexions sur les compositeurs, les œuvres et les esthétiques, spécifiquement dans l’étude des musiques de tradition savante. Le faible nombre de travaux en langue française dédiés à ce sujet serait-il révélateur d’un phénomène d’invisibilisation des minorités sexuelles ? Cette réflexion épistémologique permettra, en outre, de reconsidérer les interrogations de Susan McClary citées en ouverture de ces quelques lignes : dans quelle mesure la révélation ou la dissimulation d’une orientation sexuelle ou d’une identité de genre peut-elle éclairer et enrichir les perspectives musicologiques ?

Les propositions de communication pourront porter sur les axes suivants :

  • Axe 1 : Dire ou ne pas dire ? Pertinence épistémologique du dévoilement.
  • Axe 2 : Fermer le placard. Étude des résistances et des systèmes d’invisibilisation des orientations sexuelles et des identités de genre.
  • Axe 3 : Converger. Musicologie, interdisciplinarité et intersectionnalité. Quid des méthodologies queer appliquées à la musicologie ?
  • Axe 4 : Sortir du rang. Affirmation identitaire, exploration des marges, enjeux philosophiques et politiques.
  • Axe 5 : Analyser. Études de cas répondant aux problématiques soulevées ci-avant.

Modalités de contribution

Les propositions de communications, d’un maximum de 500 mots et accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique devront parvenir au format Word ou PDF aux adresses suivantes :

  • jason.julliot@gmail.com
  • jeremy.michot@gmail.com avant le 1er mars 2023.

Les participant·es disposeront de 30 minutes de communication suivies de 10 minutes d’échanges avec le public et pourront s’exprimer en français ou en anglais.

Calendrier

  • 1er mars 2023 : limite d’envoi des propositions
  • 31 mars 2023 : notifications aux communicant·es
  • 19-20 octobre 2023 : colloque

Oratrice principale

Susan McClary

Comité d’organisation

  • Jason Julliot (Université de Rouen Normandie, Université de Liège, CNSMDP)
  • Jérémy Michot (Université de Perpignan Via Domitia)

Comité scientifique

  • Louise Barrière (Université Toulouse – Jean Jaurès)
  • Rémy Campos (CNSMDP, Haute École de Musique de Genève)
  • Achille Davy-Rigaux (CNRS)
  • Catherine Deutsch (Université de Lorraine)
  • Fabre Guin (CNSMDP)
  • Raphaëlle Legrand (Sorbonne Université)
  • Sylvie Pébrier (CNSMDP)
  • Emmanuel Reibel (ENS Lyon, CNSMDP)
  • Hyacinthe Ravet (Sorbonne Université)
  • Florence Tamagne (Université de Lille)

Coordinateur institutionnel

Arthur Macé (chargé de mission recherche, CNSMDP)

Bibliographie indicative

Abbate Carolyn, « Musicologie, politiques culturelles et identité sexuelle », in Jean-Jacques Nattiez (dir.), Musiques : une encyclopédie pour le xxie siècle, t. 2 « Les savoirs musicaux », 2004, p. 822-832.

Adams Byron, « The « Dark Saying » of the Enigma: Homoeroticism and the Elgarian Paradox », 19th-Century Music, 2000, vol. 23, no 3, p. 218‑235.

–––, « “No Armpits, Please, We’re British”: Whitman and English Music, 1884–1936 », in Lawrence Kramer (dir.), Walt Whitman and Modern Music: War, Desire, and the Trials of Nationhood, New York, Garland, 2000, p. 25‑42.

Barrière Louise, « Circulations, appropriations et invisibilisations : trajectoire du concept d’intersectionnalité dans les mouvements punk-féministes américains et français (1990-2019) », consulté le 14 février 2022, URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03104975.

Blackmer Corrine E. et Smith Patricia Julia (dir.), En Travesti : Women, Gender Subversion, Opera, New York, Columbia University Press, 1995.

Bourcier Sam, Queer Zones : la trilogie, Paris, Éditions Amsterdam, 2021.

Brett Philip, « Piano Four-Hands: Schubert and the Performance of Gay Male Desire », 19th-Century Music, 1997, vol. 21, no 2, p. 149‑176.

–––, Benjamin Britten: Peter Grimes, Cambridge, Cambridge University Press, 1983.

Brett Philip, Wood Elizabeth et Thomas Gary C. (dir.), Queering the Pitch: the New Gay and Lesbian Musicology, 2nde éd., New York, Routledge, 1994.

Butler Judith, Gender Trouble: Feminism and the Subversion of Identity, New York, Routledge, Routledge classics, 1990.

Collectif, « Musique et théorie queer », Transposition, 2013, no 3.

De Lauretis Teresa, « Culture populaire, fantasmes publics et privés : féminité et fétichisme dans « Mr. Butterfly » de David Cronenberg », in Théorie queer et cultures populaires : de Foucault à Cronenberg, Sam Bourcier (trad.), Paris, La Dispute, 2007.

Deutsch Catherine, « Écrire sur les musiciennes, une question de genre ? Les recherches sur les musiciennes à la Société française de musicologie et dans sa Revue », Revue de musicologie, 104/1-2 (2018), p. 305-326.

–––, « Un siècle de rapports de genre en musicologie. Les femmes musicologues à la Société française de musicologie et dans sa Revue », Revue de musicologie, 104/1-2 (2018), p. 773-802.

Escoffier Jeffrey, « Generations and Paradigms », Journal of Homosexuality, 1993, vol. 24, no 1‑2, p. 7‑26.

Fuller Sophie et Whitesell Lloyd (dir.), Queer episodes in music and modern identity, Urbana [Illinois], University of Illinois Press, 2002.

Hicks Michael, « The Imprisonment of Henry Cowell », Journal of the American Musicological Society, 1991, vol. 44, no 1, p. 92‑119.

Hindley Clifford, « Homosexual Self-Affirmation and Self-Oppression in Two Britten Operas », The Musical Quarterly, 1992, vol. 76, no 2, p. 143‑168.

Holsinger Bruce Wood, « The Flesh of the Voice: Embodiment and the Homoerotics of Devotion in the Music of Hildegard of Bingen (1098-1179) », Signs: Journal of Women in Culture and Society, 1993, vol. 19, no 1, p. 92‑125.

Huebner Steven, « Francis Poulenc’s « dialogues des Carmélites »: faith, ideology, love », Music & Letters, 2016, vol. 97, no 2, p. 277‑315.

Ivry Benjamin, Maurice Ravel: A Life, New York, Welcome Rain Publishers, 2000.

Jackson Timothy L., Tchaikovsky, “Symphony no. 6” (Pathétique), Cambridge / New York, Cambridge University Press, 1999.

Koestenbaum Wayne, The Queen’s Throat: Opera, Homosexuality, and the Mystery of Desire, Poseidon Press, 1993.

–––, Anatomie de la folle lyrique, Paris, Philharmonie de Paris / Cité de la musique, 2019.

Kopelson Kevin, Beethoven’s Kiss: Pianism, Perversion, and the Mastery of Desire, Stanford, Stanford University Press, 1996.

Kramer Lawrence, Franz Schubert: Sexuality, Subjectivity, Song, Cambridge, Cambridge University Press, 1998.

–––, « Schubert: Music, Sexuality, Culture », 19th-Century Music, 1993, vol. 17, no 1, p. 3‑4.

Lacombe Hervé, Francis Poulenc, Paris, Fayard, 2013.

Laverdière Gabriel, « L’esthétique rock queer, de C.R.A.Z.Y. à Xavier Dolan », Nouvelles vues, 2015, no 16.

Legrand Raphaëlle, « Orlando barocco : variations sur le sexe d’un personnage lyrique », Evelyne Peyre, Joëlle Wiels (dir.), Mon corps a-t-il un sexe ? Sur le genre, dialogues entre biologie et sciences sociales, Paris, La Découverte, 2015, p. 171-186.

–––, « Sexage des éléments musicaux, théorie genrée, le cas de Jean-Philippe Rameau », Alban Ramaut, Mélanie Traversier (dir.), La musique a-t-elle un genre ?, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2019, p. 65-80.

Martel, Frédéric, Le Rose et le Noir. Les homosexuels en France depuis 1968, Paris, Seuil, 1996.

Martel, Frédéric, Fiertés et préjugés, la révolution gay, Paris, Bouquins, 2022.

Mazaleigue-Labaste Julie, « L’historicisation de l’homosexualité dans La volonté de savoir : une des voies d’appropriation de Foucault par les études de genre », Genre, sexualité & société, 1 juin 2019, no 21.

McClary Susan, « Music and Sexuality: On the Steblin/Solomon Debate », 19th-Century Music, 1993, vol. 17, no 1, p. 83‑88.

–––, Feminine Endings: Music, Gender, and Sexuality, Londres, University of Minnesota Press, 1991.

–––, Ouverture féministe : musique, genre, sexualité, Paris, Philharmonie de Paris / Cité de la musique, 2015.

Moore Christopher, « Camp in Francis Poulenc’s Early Ballets », The Musical Quarterly, 2012, vol. 95, no 2/3, p. 299‑342.

Oakley Ann, Sex, gender and society, Londres, Temple Smith, 1972.

Osmond-Smith David et Attinello P., « Gay Darmstadt: Flamboyance and Rigour at the Summer Courses for New Music », Contemporary Music Review, 2007, vol. 26, no 1, p. 105‑114.

Puri Michael J., « Memory, pastiche and aestheticism in Ravel and Proust », in Deborah Mawer (dir.), Ravel studies, New York, Cambridge University Press, 2010, vol. 1, p. 56‑73.

–––, « Dandy, Interrupted: Sublimation, Repression, and Self-Portraiture in Maurice Ravel’s Daphnis et Chloé (1909–1912) », Journal of the American Musicological Society, 2007, vol. 60, no 2, p. 317‑372.

Ravet Hyacinthe, Musiciennes. Enquête sur les femmes et la musique, Paris, Éditions Autrement, 2011.

Rhéaume Martine, « “Je ne m’apitoie plus sur le fait“ : homosexualité et engagement identitaire dans les écrits et prises de parole de Claude Vivier », Circuit. Musiques contemporaines, 2021, vol 31, n°1, p.27-41.

Robinson Paul, « The Opera Queen: A Voice from the Closet », Cambridge Opera Journal, 1994, vol. 6, no 3, p. 283‑291.

Rubin Gayle, « L’économie politique du sexe : transactions sur les femmes et systèmes de sexe/genre », Les cahiers du CEDREF. Centre d’enseignement, d’études et de recherches pour les études féministes, 1975 1998, no 7, p. 3‑81.

Sedgwick Eve Kosofsky, Epistemology of the Closet, University of California Press, 1990.

Shiflett Campbell, « “Au Fond d’un Placard”: Allusion, Narrative, and Queer Experience in Poulenc’s Ier Nocturne. », Journal of Musicology, 2020, vol. 37, no 2, p. 197‑230.

Solie Ruth A, Musicology and Difference: Gender and Sexuality in Music Scholarship, Berkeley / Los Angeles / Londres, University of California Press, 1993.

Solomon Maynard, « Franz Schubert and the Peacocks of Benvenuto Cellini », 19th-Century Music, 1 avril 1989, vol. 12, no 3, p. 193‑206.

–––, « Franz Schubert’s « My Dream » », American Imago, 1981, vol. 38, no 2, p. 137‑154.

Steblin Rita, « The Peacock’s Tale: Schubert’s Sexuality Reconsidered », 19th-Century Music, 1993, vol. 17, no 1, p. 5‑33.

Tamagne Florence, Histoire de l’homosexualité en Europe. Berlin, Londres, Paris. 1919-1939, Paris, Le Seuil, coll. « L’Univers historique », 2000.

–––, Mauvais genre ? Une histoire des représentations de l’homosexualité, Paris, Éditions de La Martinière, 2001.

–––, « ‘Groupies’. Expérimentations sexuelles, transgressions de genre et stigmatisation sociale des fans de rock des années 1950 aux années 1970 », Dissidences, numéro spécial « Sexualités en révolutions, XIXe-XXIe siècles », vol. 15, mars 2016.

Taylor Jodie, Playing it queer: popular music, identity and queer world-making, Bern / New York, Peter Lang, 2012.

Weber Moritz, « Chopins Männer », Itamar. Revista de investigación musical: territorios para el arte, 2021, vol. 7, p. 428‑475.

Whitesell Lloyd, « Erotic Ambiguity in Ravel’s Music », in Deborah Mawer (dir.), Ravel studies, New York, Cambridge University Press, 2010, vol. 1, p. 74‑91.

–––, « Ravel’s way », in Sophie Fuller et Lloyd Whitesell (dir.), Queer episodes in music and modern identity, Urbana, [Illinois], University of Illinois Press, 2002, vol. 1/, pp. 49‑78.

Wittig Monique, La pensée straight, Paris, Éditions Amsterdam, 1978.

Wood Elizabeth, « Lesbian Fugue: Ethel Smyth’s Contrapuntal Arts », in Ruth A. Solie (dir.), Musicology and Difference: Gender and Sexuality in Music Scholarship, Berkeley / Los Angeles / Londres, University of California Press, 1993, p. 164‑183.

Wolf Stacy, « The Queer Pleasures of Mary Martin and Broadway: The Sound of Music as a Lesbian Musical », Modern Drama, 1996, vol. 39, no 1, p. 51‑63.

Zimmerman Bonnie, Lesbian Histories and Cultures: An Encyclopedia, Taylor & Francis, 2000.

Keywords