Les enjeux des Jeux

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Event place Le Corum - Palais des Congrès, Montpellier

Argumentaire

L’éducation de la jeunesse, à la promotion de la santé par le sport et à l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, mais aussi d’accélérateur de la transition écologique et de levier d’action en faveur d’une société plus inclusive et solidaire. Ces objectifs ambitieux, qui dessinent les grandes lignes d’un projet politique autour de l’héritage des Jeux, engagent différents acteurs et actrices, tous héritiers et héritières plus ou moins proches de l’olympisme et sous-tendent une diversité de finalités et d’enjeux.

Depuis une vingtaine d’années, le champ de la recherche en SHS relatif au sport s’est à la fois beaucoup développé et progressivement diversifié et spécialisé dans différents domaines. Il en résulte aujourd’hui un foisonnement de recherches en anthropologie, démographie, droit, économie, éthique, géographie, gestion, histoire, management, philosophie, sciences politiques, sciences de l’éducation, sciences de l’information et de la communication, sciences de l’intervention, sociologie, etc. L’ensemble de ces travaux a considérablement enrichi la compréhension des problématiques relatives aux Activités Physiques Sportives et Artistiques (APSA) en s’intéressant à celles et ceux qui les pratiquent, les promeuvent, les organisent, les financent, ou les regardent. Ainsi, ils apportent un éclairage utile pour comprendre les « enjeux des Jeux ».

Dans ce cadre, nous lançons un appel à communications dont l’objectif consiste à analyser, à questionner et à apporter un regard critique et constructif sur cet évènement planétaire en positionnant les débats à juste distance des postures militantes (« pro » ou « anti » JOP). Il s’agit donc d’en identifier les enjeux (tant en termes d’attentes que d’impacts) au regard des objectifs affichés par le COJOP.

Dans quelle mesure les connaissances fines accumulées dans chaque discipline scientifique ainsi que les outils à disposition (à la fois conceptuels et méthodologiques) permettent-ils de penser, accompagner et évaluer les effets multiples et complexes des JOP à toutes les étapes du processus (avant, pendant et après) ? Quelles perspectives originales en matière de recherche et d’action publique ce colloque pluridisciplinaire est-il susceptible d’ouvrir ? Peut-on envisager les débats scientifiques autour des JOP comme un support de réflexion et de construction de l’interdisciplinarité ?

Afin de favoriser les approches transversales, nous encourageons vivement les communicantes et les communicants à mutualiser leurs travaux pour faire des propositions communes. Le comité scientifique sera particulièrement attentif à cet effort de regroupement et de structuration.

L’appel à communications à visée interdisciplinaire s’articule autour de cinq axes.

Axe 1 : la promesse d’un sport éducatif et inclusif

Cet axe implique de réinterroger les discours, les programmes et les dispositifs qui accompagnent l’idéal olympique d’un sport envisagé comme facteur d’éducation et/ou d’inclusion. Les analyses attendues questionneront les politiques menées, les modèles d’encadrement des publics concernés, les contenus de formation des intervenants et des intervenantes dans le champ des pratiques physiques, sportives et artistiques, les dispositifs d’enseignement proposés, ainsi que les démarches et les outils technologiques, didactiques et pédagogiques mis en œuvre dans les secteurs de l’éducation, de l’entraînement ou de l’animation.

Les communications pourront s’intéresser aux dispositifs d’accompagnement des grands événements en direction des publics dits « vulnérables » ou « spécifiques », aux politiques de prévention, d’animation, d’insertion par les APSA dans les territoires urbains et/ou ruraux considérés « en difficultés », à l’Éducation Physique et Sportive (EPS) scolaire comme levier de développement des pratiques et de diffusion d’une culture sportive ou encore d’éducation à la santé, à la diversité des cultures professionnelles mises en jeu par les politiques d’éducation et d’inclusion.

Axe 2 : la promotion de la santé et du bien-être par la pratique d’activités physiques

Cet axe conduit à questionner les conditions d’existence d’un lien positif entre le sport et la santé tel qu’il est porté par le mouvement olympique et diffusé dans la société. Il invite à étudier les formes d’injonction et de mises à l’agenda politique, les institutions et les dispositifs promouvant l’activité physique et sportive à des fins de prévention sanitaire et/ou en développant des programmes d’activités physiques adaptées à des publics de plus en plus diversifiés (univers carcéral, entreprise, etc.) et répondant à des pathologies de plus en plus nombreuses (sport sur ordonnance, etc.). Il interrogera également les évolutions des programmes d’enseignement de l’EPS et leurs conséquences sur la formation du futur citoyen sportif, fille ou garçon.

Il s’agira notamment de discuter la forme d’évidence qui relie activité physique et santé au travers de l’éventail des publics et de leurs possibilités matérielles de pratique. On pourra alors aborder les questions du temps disponible, des publics singuliers, des modalités de pratique proposées, de la qualité de l’encadrement, de l’état de fatigue, des tarifs consacrés, des lieux dédiés, de l’impact de la crise sanitaire.

Axe 3 : l’amélioration des performances et l’essor des loisirs sportifs

L’ambition d’excellence sportive est au cœur du programme olympique et paralympique. Elle se prolonge paradoxalement à travers la volonté de développer la pratique du sport pour toutes et tous. Cet axe engage un questionnement sur les modalités de mise en œuvre du « travail sportif » ainsi que sur les formes d’encadrement des sportives et des sportifs, qu’elles soient issues du haut niveau, du sport amateur ou du « sport pour tous ».

Les analyses pourront porter sur les usages du corps valorisés, les structures dédiées à la formation et/ou les pratiques auto-organisées, les modèles d’entraînement proposés, l’impact des nouvelles technologies et des objets connectés, l’efficacité du double projet comme facteur de développement des sportives et des sportifs, l’évolution des pratiques (de leur émergence jusqu’au sacre olympique), les innovations et les systèmes d’amélioration des performances.

Axe 4 : l’ambition d’une organisation partagée

En présentant les Jeux sous l’angle d’une démarche partagée, le mouvement sportif aspire à une évolution des formes de gouvernance du sport, induisant une responsabilité sociale accrue. Cet axe offre l’opportunité d’appréhender l’action publique dans sa matérialité concrète pour mieux comprendre les formes de mobilisation des actrices et des acteurs du mouvement sportif, confrontés à l’évolution des capacités et des stratégies du politique. Les thématiques envisagées intègrent les préoccupations économiques et sociales, les problématiques d’aménagement des territoires à travers la création d’équipements pérennes, la prise en compte des inquiétudes environnementales, les impératifs sécuritaires, ou encore la question de l’adaptation des espaces sportifs aux interventions éducatives diverses.

Les recherches pourront se centrer sur les controverses relatives à l’empreinte écologique des Jeux, les transformations intervenues dans le paysage institutionnel (ex : création de l’Agence Nationale du Sport en 2018), les animations organisées autour des Jeux en milieu scolaire ou dans les collectivités territoriales en vue d’encourager les différentes formes de pratiques physiques et sportives, la Charte Sociale Paris 2024 ou encore l’évolution historique de la perception de ce que sont des « Jeux réussis » selon les différentes parties prenantes.

Axe 5 : une éthique de l’information et de la communication

Afin de valoriser au mieux l’évènement médiatique mondial que représentent les JOP, le COJOP promet une communication maîtrisée à partir de valeurs communément partagées. Cet axe questionne non seulement l’action des organisatrices et organisateurs, garants de la préservation et de la valorisation du système symbolique historiquement associé à l’olympisme, mais aussi celle des journalistes et autres professionnels –femmes et hommes – des médias qui en assurent la diffusion. Il invite à interroger la portée des messages d’information et l’évolution des modalités de diffusion du sport. Dans ce cadre, il conviendra en particulier d’analyser la révolution numérique et ses conséquences sur la conception des évènements sportifs, l’organisation des infrastructures et la diffusion de l’information.

Les sujets suivants pourront, par exemple, être interrogés : les relations entre le milieu sportif et les médias, de la presse papier à Internet ; le rôle des médias dans la construction de l’image du sport et des sportives et des sportifs et plus largement du fait sportif ; les enjeux liés à la médiatisation du sport ; le format et les contenus de la communication et de l’information sportives ; leur impact sur les formes de diffusion du sport ; la production de données personnelles issues des pratiques connectées du sport.

Modalités de soumission

Les communications seront présentées sous forme orale (20 minutes de présentation et 10 minutes de discussion).
Les langues officielles du congrès sont la langue française et la langue anglaise.
Les propositions de communications sont à soumettre sous la forme de résumés à déposer sur le site : https://enjeux-des-jeux-2022.com avant le 16 avril 2021

Contact : contact@enjeux-des-jeux-2022.com

Le résumé proposé doit être présenté de la manière suivante :

  • Titre de la proposition (Times, 12, aligné à gauche).
  • Nom du ou des auteurs/auteures, qualité, laboratoire de rattachement, adresse (Times, 12, aligné à gauche).
  • Résumé de 300 mots maximum (Times, 12, justifié).
  • Mots-clés : 5 mots-clés précisant bien les thèmes et les champs scientifiques.

Inscriptions

Les inscriptions se feront à l’issue des expertises du comité scientifique entre juin et fin novembre 2021.

Organisateurs

L’équipe Santé, éducation, situations de handicap (SANTESIH) regroupe des enseignants-chercheurs en sciences sociales qui étudient la dynamique des processus de production et de réduction des situations de handicap, notamment au travers des usages des activités physiques et sportives. Pour ce faire, elle s’intéresse aux logiques de participation sociale, mais aussi aux transformations des politiques publiques concernant les personnes vivant des situations de handicap et/ou de vulnérabilité. Centrée sur la production de connaissances liées aux obstacles et facilitateurs de la participation sociale (sur les terrains éducatifs, sanitaires, professionnels, de loisirs) pour les personnes vivant des situations de handicap – que ces dernières soient liées à des déficiences ou des incapacités, ou bien à un manque de ressources sociales et/ou environnementales –, les travaux menés au sein de SANTESIH s’efforcent de modéliser et/ou de problématiser l’articulation entre trois dimensions : 1) la place des technologies comme moyen de réduction des situations de handicap (et notamment de facilitation de l’accès aux pratiques de loisirs sportifs) ; 2) la compréhension des logiques institutionnelles (de promotion, de facilitation, d’incitation, etc.) qui organisent les dynamiques d’engagement social des personnes considérées ; 3) la prise en compte des parcours de vie (via des études longitudinales), impliquant un regard microsociologique sur ces dynamiques d’engagement.

Le Centre de Recherche Sciences Sociales Sports et Corps (CRESCO) regroupe des enseignants-chercheurs en sciences sociales (sociologie, histoire, psychosociologie, sciences politiques, droit) dont la spécificité est d’étudier les pratiques corporelles et sportives. Les recherches du CRESCO s’organisent autour de la thématique générale « Éducation/formation, santé et inégalités » ; la santé étant appréhendée ici dans le sens large de rapports aux corps en lien avec des modes de vie. L’étude des instances de socialisation et de la dynamique des dispositifs d’intervention sur les corps (santé, performance, loisir, éducation, …) constitue l’objectif principal des travaux du CRESCO. Plus précisément, il s’agit d’étudier les modalités de construction/reproduction/accroissement/réduction des inégalités (sociales, sexuées, socio-ethniques, territoriales) dans le domaine des pratiques de santé et des activités physiques et sportives en considérant non seulement les parcours et les ressorts des engagements/désengagements individuels (bénéficiaires, intervenants, pilotes, décideurs, experts…) dans des dispositifs, mais aussi les effets de ces derniers et des politiques publiques mises en œuvre sur ces comportements individuels. Les travaux développés au sein de l’unité mobilisent de manière centrale, mais non exclusive, deux entrées théoriques : d’une part la sociologie des dispositifs sociotechniques et des dynamiques d’action publique dans lesquels ils s’insèrent, qui permet de saisir les modes de construction et de déploiement des dispositifs encadrant les pratiques corporelles et le gouvernement des corps ; d’autre part  la sociologie de la socialisation, combinant les analyses de trajectoires, de biographies et de parcours afin d’étudier les socialisations « en train de se faire » et leurs effets sur les modes d’engagement des individus. L’ambition est ainsi de saisir conjointement les « dispositifs » de formation et d’intervention sur les corps ainsi que les « dispositions » et les « ressources » mobilisées dans les parcours individuels.

Depuis 1989, le Groupe de recherche ACHAC travaille sur l’histoire coloniale et postcoloniale et l’histoire des immigrations. Ses travaux se développent selon plusieurs thématiques : les idéologies politiques de la colonisation, le développement des cultures coloniales et postcoloniales, les zoos humains et spectacles ethniques ; la domination des corps et les sexualités ; l’histoire militaire et les troupes coloniales ; l’histoire du sport et des diversités. Dirigés par un collectif de chercheurs et d’universitaires, ces programmes s’articulent autour de nombreux projets de recherches, d’édition, de manifestations scientifiques (colloques, séminaires, tables rondes, conférences) ou grand public (documentaires, expositions, actions pédagogiques, expositions et actions pédagogiques auprès du monde scolaire).

Les comités

Comité d’organisation

Le congrès « Les enjeux des Jeux » se tiendra du 18 au 21 janvier 2022 à Montpellier, Le Corum – Palais des Congrès (http://www.montpellier-events.com/Le-Corum/Presentation). Il est organisé par l’équipe Santé, éducation, situations de handicap (Université de Montpellier, https://santesih.edu.umontpellier.fr/), le Centre de Recherches Sciences Sociales Sports et Corps (Université fédérale de Toulouse, http://cresco.univ-tlse3.fr) et le Groupe de recherche ACHAC (https://www.achac.com/).

Le comité d’organisation est piloté par :

  • Sylvain Ferez, Maître de conférences, HDR, Université de Montpellier
  • Yves Morales, Maître de conférences, Université fédérale de Toulouse
  • Éric Perera, Maître de conférences, HDR, Université de Montpellier
  • Philippe Terral, Professeur des universités, Université fédérale de Toulouse

Il est constitué des membres suivants :

  • Nicolas Bancel, Professeur ordinaire, Université de Lausanne
  • Yann Beldame, Docteur, Chercheur contractuel, Université de Montpellier
  • Cyriac Bouchet-Mayer, Doctorant, Université de Montpellier
  • Fanny Dubois, Maîtresse de conférences, Université fédérale de Toulouse
  • Frédéric Gal, Doctorant, Université de Montpellier
  • André Galy, PAST, Université de Montpellier
  • Sophie Garnier, Maîtresse de conférences, Université fédérale de Toulouse
  • Jacques Gleyse, Professeur émérite des universités, Université de Montpellier
  • Nathalie Jelen, Maîtresse de conférences, Université d’Artois
  • Bruno Lapeyronie, PAST, Université de Montpellier
  • Geneviève Le Bihan, PAST, Université de Montpellier
  • Nathalie Le Roux, Maîtresse de conférences, Université de Montpellier
  • Bruno Papin, Maître de conférences, Université de Nantes
  • Yann Ramirez, Docteur, Chercheur associé, Université de Montpellier
  • Robin Recours, Maître de conférences, HDR, Université de Montpellier
  • Arnaud Richard, Maître de conférences, HDR, Université Montpellier III
  • Rémi Richard, Maître de conférences, Université de Montpellier
  • Thomas Riffaud, Maître de conférences, Université de Nîmes
  • Maguelone Rouvarel, Doctorante, Université de Montpellier
  • Frédérique Roux, Professeure des universités, Université de Rennes II
  • Laura Silvestri, Docteure, Chercheuse contractuelle, Université de Montpellier

Comité scientifique

  • Bernard Andrieu, Professeur des universités, Université Paris Descartes (SFΦS),
  • Dominique Charrier, Maître de conférences, HDR, Université Paris-Sud (S2MS),
  • Yan Dalla Pria, Maître de conférences, Université Paris Nanterre (3SLF),
  • Serge Éloi, Maître de conférences, Université Paris-Est Créteil (ARIS),
  • Barbara Evrard, Maîtresse de conférences, Université de Rouen (S2MS),
  • Sylvain Ferez, Maître de conférences, HDR, Université de Montpellier (pour le comité d’organisation),
  • Carine Guérandel, Maîtresse de conférences, Université de Lille (3SLF),
  • Denis Jallat, Maître de conférences, Université de Strasbourg (SFHS),
  • Isabelle Joing, Maîtresse de conférences, Université de Lille (AFRAPS),
  • Pierre-Philippe Meden, Maître de conférences, Université Paul Valéry, Montpellier III (SFΦS),
  • Jacques Mikulovic, Professeur des universités, Université de Bordeaux (AFRAPS),
  • Yves Morales, Maître de conférences, Université fédérale de Toulouse (pour le comité d’organisation),
  • Éric Perera, Maître de conférences, HDR, Université de Montpellier (pour le comité d’organisation),
  • Luc Robène, Professeur des universités, Université de Bordeaux (SFHS),
  • Philippe Terral, Professeur des universités, Université fédérale de Toulouse (pour le comité d’organisation),
  • Gilles Uhlrich, Maître de conférences, Université Paris Sud (ARIS).